« Un vertige puis un silence, »

« Un vertige puis un silence, »

Un soir d’hiver,
Alors que mon cœur était déjà à terre,
Le vent m'a soufflé un air…

Entraînée par cette prière,
Je ne pus me délivrer de ses chaînes.
Cette mélodie fut mes nuits,
Et parfois, oui, elle hantait mes rêves.

Je ne suis pas faible…
C’est juste que j’ai été prise au piège…
Je n’ai pas cherché à m’envoler… j’étais fatiguée
Et effrayée
Je n’ai pas cherché à comprendre ce que cela pouvais signifier,
J’avais juste besoin que l’on me raconte l’histoire d’une fée…

J’avais appris à la haïr, si bien que je l’aimais,
D’un autre regard ,je l’apercevais
Du coin de mon âme et de mon cœur,
Je sentais la cadence me brûler,
Sans ne jamais rien dire, sans ne jamais crier,
Sans ne jamais pleurer, sans ne jamais me venger,
Je suis restée silencieuse face à la souffrance qui hantait,
Devant l’avenir qu’il m’avait réservé…

Il neigeait si souvent
Que je n’ai pas eu l’impression d’avoir connu
D’autre saison.
J’avais si froid, dans ce rêve glacial.
Et je perdais mes raisons,
Si bien que le cœur,
Pour ne pas les oublier les récitais par cœur.

Des lors que je l’entendis,
Je fus prise d’un vertige,
A cet instant, ma larme me trahit…
Sans tous ces souvenirs,
Je me croyais libre,
Après toutes ces années je dirais même invincible,
Mais même au plus haut, au plus profond du ciel, elle me poursuit…
Ma larme et l’état de mon cœur sont des alibis,
Ma souffrance est donc une preuve à l’appui.

Je suis ce nouveau regard, perdu et peut être même blasé,
D’un avenir qui n’aurait pas dut lui être destiné…

                                                                                             Seyu.